Le prêt relais est un outil précieux, puisqu’il vous permet de procéder à l’achat de votre nouveau logement – et donc de ne manquer aucune opportunité – sans avoir encore vendu votre bien actuel. Mais il doit pas moins être manié avec précaution !
1 – Quel est l’état d’avancement de la vente de votre bien ?
Outre qu’il puisse influer sur le montant que la banque acceptera de vous prêter (voir ci-dessous), l’état d’avancement de la vente de votre logement actuel est souvent un bon indicateur pour juger de la pertinence d’un prêt relais.
En règle générale, il est fortement déconseillé de vous lancer dans une telle aventure si vous n’avez même pas encore mis en vente votre bien : songez qu’entre le premier contact avec une agence immobilière, la signature du mandat de vente et la publication de la petite annonce, plusieurs jours voire semaines peuvent s’écouler. Ce temps perdu pèsera lourd pour un prêt relais qui ne peut dépasser un an, prolongeable une fois !
2 – Quel est le montant que la banque accepte de vous prêter ?
La sélection de la banque la plus compétitive pour votre prêt relais peut notamment se baser sur le montant que l’établissement est prêt à vous accorder. Les prêts relais les moins généreux s’élèvent le plus souvent à 50 ou 55 % de la valeur estimée de votre maison ou de votre appartement : une prudence de la banque qui s’explique souvent par le degré d’avancement très précoce de la mise en vente (mandat de vente qui vient d’être signé, etc…).
À l’inverse, les meilleurs dossiers peuvent faire pencher la banque en votre faveur, et vous permettre d’obtenir jusqu’à 70 ou 75 % de la valeur du bien. Il s’agit d’un montant assez courant lorsqu’un compromis de vente a déjà été signé avec un acquéreur intéressé.
3 – Franchise partielle ou totale ?
Le choix d’un prêt relais avec franchise partielle ou totale a une importance qu’il ne faut surtout pas négliger. Dans le premier cas, vous n’aurez bien sûr à rembourser le capital emprunté qu’après la vente de votre maison, mais vous devrez entretemps payer chaque mois les intérêts sur cette somme.
La franchise totale fonctionne différemment, puisqu’elle vous permet de différer non seulement le remboursement du capital mais aussi celui des intérêts. Sachez toutefois que cette option vous reviendra plus cher au final puisque les intérêts, non immédiatement payés, s’ajoutent au capital dû et génèrent ensuite eux aussi des intérêts. Quelle que soit votre préférence, veillez à faire un choix éclairé.
4 – Le banque vous viendra-t-elle en aide en cas de difficulté ?
La souscription d’un prêt relais n’est pas anodine. Si vous échouez à vendre votre bien dans les temps, vous devrez malgré tout rembourser la somme empruntée. Si vous craignez que votre logement sera difficilement vendable, eu égard à ses particularités ou encore à un secteur peu porteur, mieux vaut vous assurer dès la signature que la banque dispose des ressources nécessaires pour venir en aide si les choses tournent mal.
Lorsque le compromis de vente se fait attendre, vous devez pouvoir compter sur un conseiller bancaire avec lequel vous avez un bon contact. Ce professionnel, en coordination avec l’agence immobilière, saura vous fournir de bons conseils mais aussi activer des solutions d’urgence si l’échéance se rapproche et passe sous le seuil psychologique des trois mois.
5 – Quelles sont les modalités prévues en cas d’échec de la vente ?
Il est important de prévoir le pire dès la négociation de votre crédit relais, et de vous enquérir de la position de votre banque en cas d’échec de la vente. Certains contrats de prêt relais se montrent en effet très créatifs en la matière : plutôt que d’exiger bêtement le remboursement d’une somme que vous n’avez pas et d’engager un contentieux, certaines banques admettent par exemple de repousser l’échéance de quelques mois (notamment si le bien conserve une chance sérieuse de se vendre).
D’autres pourront vous accompagner dans la transformation de votre prêt relais en un crédit immobilier de long terme, que vous pourrez financer en trouvant un locataire à défaut de trouver un acquéreur !
Le prêt relais est une formule de financement stressante par nature, mais n’est pas une solution à rejeter d’emblée. Souscrit en connaissance de cause et avec toutes les précautions d’usage, il peut être un tremplin vers le bien de vos rêves !